Spinoza : Une vie consacrée exclusivement à la philosophie
Qui est Spinoza ?
Baruch Spinoza est né en 1632 en hollande. Il est mort à 45 ans. Il était juif dont les ancêtres avaient été chassée d’Espagne comme tous les juifs en 1492. Ses ancêtres se sont installés en Hollande après un détour par le Portugal
Spinoza a consacré sa vie solitaire à la rédaction de quelques œuvres philosophiques magistrales tout en fabriquant des lentilles de verre pour assurer son existence en toute indépendance. Son œuvre la plus connue est l’Ethique, un ouvrage difficile d’accès construit comme un traité de géométrie.
De son vivant il a déjà fortement influencé la pensée occidentale malgré les interdits et le bannissement dont il a fait l’objet, ses livres circulant sous le manteau.
Sa pensée
Spinoza est incontestablement un philosophe. Il a construit son œuvre en utilisant la raison et les démonstrations.
Spinoza est considéré comme athée mais il s’en défend de crainte de nouvelles représailles, lui qui a déjà été exclu brutalement sa communauté juive. Ainsi Spinoza parle toujours de Dieu sans spécifier de quoi il parle. Il n’a également pas osé s’attaquer au Christ alors que tous les autres prophètes y compris Moise ou Mohammed sont traités d’illuminés ou de simulateurs.
Pour Spinoza, l’homme qui utilise sa raison n’a pas besoin de religion pour savoir comment se comporter de bonne manière avec ses semblables et suivre les lois fondamentales qui sont celles de la Nature. Les religions ne sont que des superstitions destinées à assurer la cohérence d’un corps social. Les miracles ne sont que des événements inexpliqués mais non inexplicables.
Spinoza considère que l’homme est un. On ne peut séparer le corps de l’esprit (le mot âme n’est pas utilisé). L’homme doit prendre soin de son corps et prendre du plaisir et non le renier comme tendent à le faire les religions. Lors de sa mort, homme et esprit meurent. Toutefois, autant le corps retourne à la terre, l’esprit retourne se dissoudre dans le Cosmos. Le terme Cosmos correspond au terme moderne d’univers. Le terme Nature correspond à la partie physique de l’univers, minéral et vivant.
Dieu n’est pas à côté du Cosmos mais en fait partie. De ce fait, Dieu n’a pas créé le Cosmos. Il n’interagit pas avec la Nature et les humains. Pas la peine de prier… Les lois de Dieu sont en fait les lois de la Nature.
Spinoza considère que l’homme n’a pas une place privilégiée dans la Nature, la Nature n’a pas été créée pour lui. L’homme en est un élément comme un autre.
Spinoza ne croit pas au libre arbitre de l’homme. Il croit en la causalité des actions. Ce que l’homme croit décider est en fait le résultat de son passé. Toutefois avec l’utilisation approfondie de la raison, il peut arriver à échapper à cette causalité et donc à son passé. Spinoza ne veut pas porter de jugements sur les hommes du fait même de la causalité de ses actions dont il n’est pas responsable. Il n’y a réellement ni bien ni mal.
Spinoza pense que l’homme est partagé entre deux sentiments. La Joie et la Tristesse. La Joie est le signe de l’amélioration de l’esprit, La Tristesse est le signe de la dégradation de l’esprit (les termes Joie et Tristesse sont exprès en majuscule car ils ne correspondent pas exactement avec les significations modernes). Les évènements positifs augmentent la Joie. Les événements négatifs diminuent la Joie. Les actions de chaque homme visent uniquement à augmenter sa Joie et diminuer sa Tristesse. Lorsque la Joie est parfaite on parle de béatitude. On trouve ici une similitude avec le Bouddhisme. Bouddha était en état de Joie parfaite.
Conclusion
En conclusion, Spinoza développe ici des idées étonnamment modernes pour son temps et oppose radicalement la Raison au Dogme (enseigné par les religions et d’origine divine).
Pour aller plus loin, lire « Le Miracle Spinoza » de Frédéric Lenoir ou tout autre livre introduisant Spinoza.
Leibniz : Cette rubrique sera rédigée ultérieurement
